Saint Cordon 2025
16 septembre 2025 Eglise Saint Géry Valenciennes
Messe avec les personnes malades et handicapées
Photos et homélie

Homélie de Yannick Bégard, 

 

 

cannes messe des malades cannes messe des malades      Ces cannes au pied de l’autel  représentent celles et ceux qui n’ont pas pu venir (voisine, ma fille ou mon fils, mon mari, ma femme, )

Nous sommes venus aussi pour eux cueillir l’Espérance et Nous la cueillons d’abord dans la parole de ce jour :

Jésus arrive à Naïm, c’est une petite ville de Galilée et il se retrouve face à un cortège funèbre.

Il croise la douleur d’une veuve qui vient de perdre son fils unique, Cette femme est doublement frappée par le malheur : car elle se retrouve désormais sans ressources.

Jésus est saisi de compassion pour elle, lui dit: « ne pleure pas »

C’est  au premier abord assez surprenant mais cette parole est une parole empreinte d’Esperance, une parole qui réclame une suite…

Jésus est touché.

Il s’approche d’elle et la console. Il joint le geste à sa parole

Il touche le cercueil en disant « Lève-toi » et la vie reprend !

La veuve n’a rien demandé, elle qui n’avait même plus la force de crier et pourtant jésus l’a entendu.

Au cœur de nos silences, Dieu est présent.

Dans la souffrance nous sommes souvent tentés de croire que Dieu est absent mais l’évangile vient nous redire le contraire : il est avec nous et il nous redit que nous aussi pouvons nous faire proches des personnes éprouvées dans notre entourage même si nous sommes nous-mêmes éprouvés.

Cela passe par des gestes et des paroles simples mais porteuse de vie, un bonjour, une attention, une prière,…

 

Un déporté durant la seconde guerre mondiale, a raconté que durant sa déportation à Auchswisch dans un wagon à bestiaux, il etait resté 4 jours sans manger ni boire dans un froid mortellement glacial.

Tous ceux du wagon étaient morts à leur arrivée à l’exception de lui et d’un vieux monsieur dont il avait pris soin durant tout le trajet en le massant longuement.

Il a expliqué à la libération que c’est parce qu’il a pris soin de son compagnon qu’ils ont survécu.

Nous sommes invités à être acteurs de la compassion de Dieu pour faire reculer la mort dans les cœurs malgré nos souffrances.

Cueillons cette parole de jésus: « Lève-toi »

Elle vient nous redire qu’il n’y a pas d’espérance sans persévérance.

Demandons aujourd’hui à Marie de nous garder dans l’Espérance pour que nous puissions la communiquer à celles et ceux qui désespèrent de la vie et de Dieu.

Dieu nous pousse à agir pour plus d’humanité et nous murmure sans cesse : Lève-toi, Aime, Espère.

 

En 1995, dans le Massachusetts, sont nées 2 jumelles : Brielle et Kyrie Jackson, prématurées venues au monde avec douze semaines d’avance. Pesant à peine un kilo chacune, elles furent placées dans des incubateurs séparés, comme le dictait le protocole médical de l’époque.

Pendant vingt et un jours, tout semblait sous contrôle… jusqu’à ce que l’état de Brielle s’aggrave soudainement. Son cœur battait de manière incontrôlable, le taux d’oxygène dans son sang chutait en flèche et sa peau virait au bleu. Les médecins tentèrent tout, mais rien n’y faisait. Brielle s’éteignait.

C’est alors qu’une infirmière osa briser les règles. Guidée par son instinct, elle plaça les jumelles dans le même incubateur. Ce qui se produisit ensuite ressembla à un miracle : Kyrie, la plus forte, tendit son minuscule bras et enlaça sa sœur. Brielle se blottit contre elle… et peu à peu, sa respiration se stabilisa, son cœur retrouva un rythme normal et sa peau reprit des couleurs.

Les médecins restèrent sans voix et baptisèrent Cet instant  "l’étreinte salvatrice".

Depuis ce jour, le contact peau contre peau entre jumeaux prématurés est reconnu comme un outil médical essentiel.

Au milieu des câbles et des machines, un geste aussi simple  n’a pas seulement sauvé une vie : il a changé l’histoire de la médecine.

 

Soyons sûr que nos petits gestes comptent et peuvent bouleverser une vie.

 

Je vous propose en conclusion de faire notre cette prière pour cueillir l’ Espérance :

« Jésus, Toi qui as mangé notre pain et partagé nos larmes, qui as aimé sans exclure et sans dominer,

Garde-nous dans la vérité simple de ton chemin, où la victoire est dans l’amour qui traverse la souffrance.

Toi qui as habité La Croix  d’un pardon qui a désarmé la haine,

Toi qui as remis ton souffle entre les mains du Père dans la confiance nue,

Fais de nos vies une réponse discrète à ton appel et que dans nos petits gestes d’amour, le Royaume que tu annonçais puisse briller au cœur de toute nuit. »

Article publié par Claire DUPONT • Publié le Mardi 16 septembre 2025 • 200 visites

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