La statue représentant Notre Dame dans l’attitude qu’Elle prit quand Elle vint délivrer Valenciennes de la contagion, a été sculptée par Pierre-Joseph GILLET et décorée par un élève de Louis WATTEAU, le peintre MACAREZ en 1804. Elle repose sur un socle, dont les quatre faces sont ornées de médaillons retraçant le miracle de l’an 1008. Un sourire maternel illumine le visage de MARIE et ses bras ouverts nous invitent à l’amour filial. Elle tient le cordon miraculeux que les anges reçoivent de ses mains. A ses pieds, l’ermite BERTHOLIN agenouillé, semble implorer son assistance.
1 Quelques renseignements techniques
Poids de la statue 24 Kg Hauteur 1,25 m
du manteau d’apparat 4 Kg
de la couronne 1 Kg 0,15 m
de Bertholin 3 Kg
des quatre anges 15 Kg
du socle 27 Kg 0,65 m
de la tige de maintien 1 Kg
du plateau en tôle 5 Kg
du brancard 35 Kg 0,15 m
des baldaquins 3 Kg
Poid total : 118 Kg A ce poids, il faut ajouter celui des fleurs apportées par les pèlerins
Hauteur totale : brancard, socle, statue, couronne 2,20 m, Avec les porteurs 3,75 m
largeur du brancard 1,45 m.
2 le manteau
Ce manteau, offert le 18 mai 1997 à Notre-Dame du Saint-Cordon pour les cent ans du couronnement de la statue miraculeuse fut réalisé à Beauvais par Anne BEAUFILS, à partir d’une oeuvre de Christian CORIO, sur un métier à tapisserie de haute lisse, du type de ceux utilisés à la manufacture Nationale des Gobelins.
Le métier était composé de deux rouleaux parallèles tournant sur eux-mêmes, maintenus par deux montants verticaux permettant leur fixation et le tendage de la chaîne. La chaîne était en coton, composée de 1260 fils rangés parallèlement à raison de 5 fils par cm. Le tissage a été réalisé à l’aide d’une broche chargée de plusieurs brins de laine ou de soie. Les matières utilisées pour cette réalisation sont : la soie naturelle (vert, jaune, orangé, blanc), la laine (rouge, violet), une velourette de soie violette, des fils d’or (or pâle, or chaud, filament) et des fils d’argent. Chacune des fibres a été tissée soit en uni, soit en mélange, pour obtenir les nuances dans un même ton ou un dégradé d’une tonalité à une autre. Les ors prennent de l’éclat grâce à leur tissage « en rehaut ». La velourette de soie joue en contraste par sa profondeur et sa matité avec la brillance des ors. L’envers du manteau est doublé de satin blanc. Selon la tradition des liciers, Anne Beaufils a travaillé dans l’analyse constante et minutieuse de la maquette pour traduire avec précision tant la subtilité des couleurs que la rigueur du dessin original réalisé par Christian CORIO.
La symbolique par Christian CORIO, créateur de la composition
« Rappelons que la Vierge Marie est représentée, tout comme le Christ — nimbée d’or dans la gloire de la Rédemption. Ce fond d’or est le support de tout le manteau où s’appliqueront les éléments décoratifs. Il est destiné à montrer l’importance du rôle de la Vierge qui magnifie et transcende chaque manifestation de la vie de l’Humanité en la menant au Christ, tout comme le Baptême. Dans la partie inférieure, les éléments végétaux et minéraux de l’Univers sont représentés transcendés par la couleur or (la lumière) : Les surfaces blanches pour le minéral, Les passages verts pour le végétal, La bordure du manteau représente la couronne d’épines. Dans sa couleur violette, signe des Mystères Douloureux, s’inscrivent des pointes blanches et or, évoquant les Mystères Glorieux. Le Saint-Cordon est présent, d’une manière générale, par l’épanouissement de toutes ces ramifications de couleur pourpre et blanche qui évoquent à la fois les brisures de notre siècle et le lien sacré des différents éléments du passage de la terre au Ciel. La partie supérieure s’élève dans la lumière divine puisque Notre-Dame aide l’Humanité tout entière à y pénétrer. Elle est scandée de rayons blancs, symbole des âmes sanctifiées dans la Rédemption, certitude de vie spirituelle. Au centre de la composition, le « M » marial est présent comme une colombe au-dessus d’un calice : apparition de Marie dans la Gloire dont parle Saint Jean dans l’Apocalypse. »
Les deux artistes, Christian CORIO et Anne BEAUFILS sont tous deux Royés d’Honneur.
3 Le voile
Il est en tulle bordé de « Valenciennes » : légèreté et transparence du tissu, finesse et beauté de la dentelle de notre cité. Pour sa forme et sa décoration, il suit dans sa découpe inférieure les lignes de force du manteau. Il est parsemé de quatre étoiles blanches : présence de l’Humanité portée dans la lumière, guidée par deux lignes montantes. Ces étoiles jouent avec les cinq autres étoiles du manteau, présence du Christ au coeur de notre monde. Ces neuf étoiles évoquent les neuvaines dédiées à Marie.
4. La couronne
Œuvre de M. BRUNET, joaillier, elle a été réalisée à partir des bijoux donnés par les Valenciennois pour le couronnement de la statue le 7 juin 1897.
L’emblème de la Vierge est représenté par une torsade en émail translucide qui encadre, sur un bandeau qui mesure 0,34m de circonférence, une ornementation de filigranes des plus délicats. Ce bandeau est encore relevé par l’éclat des brillants, améthystes, topazes et lapis qui y sont déposés. Des lys héraldiques semés de petits brillants donnent naissance à six arceaux qui reposent sur le bandeau. Ces bandeaux sont en filigranes bordés de torsades à droite et à gauche, et portent aussi plusieurs pierres précieuses. Ils se terminent par six têtes d’anges qui soutiennent la boule de lapis, et la croix bordée de perles fines et de brillants. Entre les fleurs de lys et au même niveau, un bouquet de trois lys naturels ayant chacun à leur centre un brillant. Une pièce d’or de cent francs conformément au désir du donateur, est fixée à la hauteur des têtes d’anges et réunit les arceaux dans la partie supérieure de la couronne.
5 Le SCEPTRE
Dans la main gauche de la statue, se trouve un sceptre de vermeil l’insigne de la dignité royale, offert par les prêtres de la paroisse pour son couronnement.